Tentation
Je vous connais si bien plante mystérieuse,
Dionée interdite au monstrueux baiser,
Qui parfois me happez d’une bouche rieuse
Vers l’Éden infini sans jamais m’apaiser !
Dionée interdite au monstrueux baiser,
Qui parfois me happez d’une bouche rieuse
Vers l’Éden infini sans jamais m’apaiser !
Avant vous, d’autres fois, j’ai bien connu la mort !
Nous avons bu ensemble à de nombreux calices,
Ivre, je m’éclipsais dans un dernier effort
Pour n’avoir à subir ses ultimes supplices.
Nous avons bu ensemble à de nombreux calices,
Ivre, je m’éclipsais dans un dernier effort
Pour n’avoir à subir ses ultimes supplices.
Mais vous m’avez hissé dans vos cieux absolus,
Paradis éclairés par d’obscures lumières
Où les poisons fruités ne se refusent plus
Et le diable en dansant se rit de nos prières !
Paradis éclairés par d’obscures lumières
Où les poisons fruités ne se refusent plus
Et le diable en dansant se rit de nos prières !
Je bois à votre lèvre un glaçon de ciguë
Puis mon corps incendié s’étiole au firmament ,
Comète en perdition qui de sa plainte aiguë
Décapite la nuit irradieusement.
Puis mon corps incendié s’étiole au firmament ,
Comète en perdition qui de sa plainte aiguë
Décapite la nuit irradieusement.
Composé entre 2004 et 2019, IN VIVARIUM est le premier recueil de poèmes de Matheo de Bruvisso.
Variant les styles du sonnet le plus classique à une versification libre, Matheo de Bruvisso rassemble ici une sélection de textes accompagnés de quelques encres de chine, tirées de ses carnets de croquis. Son approche de la langue souvent sombre, parfois humoristique, toujours musicale, fait voler en éclats les barrières de nos sens, comme libérés pour attiser notre sensibilité poétique.
Sans doute parce que Matheo de Bruvisso est aussi peintre et que s’impose à lui une impérieuse continuité entre les arts, on sent poindre dans l’obscurité de ce recueil une lumière omniprésente, toujours prête à jaillir pour nous éblouir.
Variant les styles du sonnet le plus classique à une versification libre, Matheo de Bruvisso rassemble ici une sélection de textes accompagnés de quelques encres de chine, tirées de ses carnets de croquis. Son approche de la langue souvent sombre, parfois humoristique, toujours musicale, fait voler en éclats les barrières de nos sens, comme libérés pour attiser notre sensibilité poétique.
Sans doute parce que Matheo de Bruvisso est aussi peintre et que s’impose à lui une impérieuse continuité entre les arts, on sent poindre dans l’obscurité de ce recueil une lumière omniprésente, toujours prête à jaillir pour nous éblouir.